Le vivant et l'artificiel ne se différencient plus dans les données. Apparaissent de nouveaux artefacts. La cybernétique se prolonge dans les NBIC et nos actes quotidiens se maillent toujours davantage à une couche numérique, nos relations aux faits, aux choses et à l'Autre. Ces relations sont de plus en plus liées aux algorithmes de recommandations, à une ubiquité informationnelle ou à des objets comme des lunettes hyperconnectées. L'être informationnel, quantifié, rogne avec de plus en plus de férocité l'essence, l'opacité, la transcendance de l'homme pour un humain dont les données permettraient une communication trans-parente, sans butée ni limite. L'Autre dans sa cognition n'est plus considéré dans toute sa particularité mais est de plus en plus perçu comme un facteur technique. Pourtant, la somme des données ne fait pas un être pensant : il y a un « truc » qui n'est pas atteint.